ENVIRONNEMENT

10e Conférence régionale du projet GIWACAF: Les acteurs explorent de nouvelles pistes de coopération entre les pays en matière de lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures

La 10e Conférence régionale du projet Initiative Mondiale pour l’Afrique Occidentale, Centrale et Australe (GIWACAF) s’est ouverte le 25 novembre 2024, à Lomé.

Organisée par l’Organisation Maritime Internationale (OMI) en collaboration avec l’Association mondiale de l’industrie pétrolière et gazière pour l’amélioration des performances environnementales et sociales (IPIECA), cette rencontre est l’occasion de dresser un bilan des acquis. Il s’agit de corriger les insuffisances du passé et de tenir compter des réalités du présent pour mieux préparer l’avenir avec une nouvelle feuille de route pour le prochain biennium.

Elle est aussi l’occasion pour les participants venus des pays de l’Afrique Occidentale, Centrale et Australe de redéfinir leurs priorités et de renforcer les capacités nationales à travers des formations techniques adaptées, une coopération accrue entre les Etats membres et le soutien continu de leurs partenaires techniques et financiers.

Pendant quatre (04) jours, ils vont aborder les défis liés à la préparation et à la lutte contre les déversements d’hydrocarbures, à définir les priorités stratégiques du projet GIWACAF pour les deux années à venir, et à explorer de nouvelles pistes de coopération entre les pays présents.

A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Economie Maritime et de la Protection Côtière, M. Richard Gbalguéboa Kangbéni, a souligné que le choix du Togo pour abriter la 10e Conférence régionale du projet GIWACAF témoigne à suffisance les efforts du gouvernement, sous la conduite du Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé pour son leadership et son engagement en faveur de la protection et de la préservation du milieu marin.

Il a fait noter que le Togo a fait des efforts en matière de transposition des conventions de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) afin de se positionner comme un Etat du port et un Etat du pavillon. De plus, des institutions sont mises en place et se sont dotées de moyens d’intervention en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures.

« La préservation de « l’or bleu » justifie pleinement cette rencontre internationale de haut niveau à Lomé afin de faire le bilan sur la responsabilité de tous les acteurs en matière de lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures », a-t-il laissé entendre.

Selon lui, le projet GIWACAF constitue depuis 2006 une pierre angulaire des efforts visant à améliorer la préparation et l’intervention en cas de pollution marine par les hydrocarbures dans 22 pays d’Afrique Occidentale, Centrale et Australe.

Le ministre a, à cet effet fait savoir que des actions concrètes ont été entreprises dans cadre de ce projet pour renforcer la résilience de leurs pays face aux risques environnementaux.

« Ainsi, le Togo fait partie des pionniers en organisant, dès 2013, un atelier national de formation pour l’opérationnalisation du Plan national d’intervention d’urgence, avec comme objectifs le développement des outils tels que les cartes de sensibilité, la politique d’utilisation des dispersants, etc. Cet atelier a été un jalon majeur qui a donné la possibilité d’accroître notre compréhension des enjeux de la pollution marine et de poser les bases d’une coopération régionale solide. Dans cette même logique, il s’est tenu en octobre 2023, à Lomé, un atelier sous-régional sur la ratification et la mise en œuvre effective des conventions de l’OMI relatives à la pollution par les hydrocarbures, à la responsabilité et l’indemnisation. Cet atelier a réuni les points focaux techniques et juridiques de quatre (04) pays francophones (Bénin, Guinée, Mauritanie et Togo), qui ont des responsabilités liées à la ratification et à la mise en œuvre des différentes conventions en lien avec la pollution par les hydrocarbures », a-t-il indiqué.

Il a signifié que les acquis du projet GIWACAF sont énormes. Cependant, il a souligné que malgré ces acquis, de nombreux défis rester à relever.

« En effet, dans un contexte mondial où les risques de déversements d’hydrocarbures persistent, il est crucial d’encourager la ratification de toutes les conventions relatives à la pollution marine. Ces instruments juridiques sont notre première ligne de défense contre les catastrophes environnementales », a-t-il fait savoir.

ALI

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