ENVIRONNEMENT

Togo: La Semaine Nationale des Aires Protégées prévue les 26 et 27 novembre prochains à Lomé

Le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, a organisé ce 22 novembre 2024, à Afito, dans la commune Yoto 3, une conférence de presse pour annoncer la tenue, les 26 et 27 novembre prochains, à Lomé, de la première édition de la Semaine Nationale des Aires Protégées (SNAP).

Placé sous le thème: « Les communautés locales au cœur de la gestion durable des Aires Protégées au Togo », cet événement vise à illustrer les réussites et rappeler l’importance de poursuivre les efforts de préservation des Aires Protégées, patrimoine naturel exceptionnel à la vie.

Entre 1938 et 1958, le Togo avait créé 83 Aires Protégées d’une superficie totale de 793.300 ha, soit environ 14% du territoire national dans le souci de conserver sa biodiversité pour un développement durable. Ces Aires Protégées abritaient une faune riche et variée avec des espèces emblématiques.

Malgré cette importance, le système national des Aires Protégées du Togo présente actuellement un état de conservation qui varie d’une aire à une autre, eu égard à leur mode de gestion, marqué par leur envahissement par les communautés riveraines.

Pour remédier à cette situation, le gouvernement à travers le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières a jugé bon d’instituer la Semaine Nationale des Aires Protégées (SNAP). Ceci, afin de susciter l’adhésion des parties prenantes à la gestion durable de la diversité biologique en vue d’accroitre leur contribution au développement socio-économique du Togo.

Pour cette première édition, les participants qui sont entre autres les partenaires techniques et financiers, les chercheurs, le personnel de l’administration publique, les élus locaux, la chefferie traditionnelle, le secteur privé, les ONGs et organisations de la société civile, les organisations locales et les éleveurs d’animaux sauvages, vont échanger sur les sous-thèmes, notamment état de la diversité floristique et faunique dans les aires protégées du Togo; valeur écologique, sociale et économique des aires protégées et; contribution de la foresterie communautaire et communale à la conservation des ressources forestières.

A l’occasion le représentant du ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, la directrice des Ressources Forestières, Dr Amah Atutonu, épouse Kueviakoe, a fait savoir que les Aires Protégées comprennent les parcs nationaux, les réserves de faune, les forêts classées et jouent un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité, des ressources naturelles ou culturelles associées.

« La faune sauvage du Togo est riche et diversifiée, avec plus de 4175 espèces recensées. L’éléphant d’Afrique, le buffle, l’hippotrague et le bubale sont parmi les mammifères les plus emblématiques. On note également la présence des carnivores tels que le léopard, l’hyène et le lion. Les primates, comme le babouin et le patas, peuplent les zones forestières. Malheureusement, des espèces telles que le guépard, la girafe et le chimpanzé ont disparu du territoire togolais », a-t-elle révélé.

Dr Atutonu a laissé entendre que sous le leadership du Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, le gouvernement, pour remédier à cette situation, assure le maintien des différents services écosystémiques tout en préservant la biodiversité et la gestion durable des terres pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Cette volonté politique de gestion des Aires Protégées, a-t-elle indiqué, a été soutenue par les partenaires techniques et financiers à travers la mise en œuvre de plusieurs programmes et projets.

« La mise en œuvre de ces projets ainsi que les actions du ministère de l’environnement et des ressources forestières ont permis de maintenir la diversité biologique de quatorze (14) sites prioritaires représentant près de 578246 ha, soit 10% du territoire national. Par ailleurs, le Togo a engagé une dynamique de conservation, notamment en développant un réseau de 171 forêts communautaires et sacrées d’une superficie de 65719 ha. Parallèlement, des efforts soutenus sont déployés pour lutter contre le braconnage qui s’exerce sur les espèces de faune et de flore sauvages et les pratiques illégales qui favorisent la fragmentation des habitats naturels des Aires Protégées », a déclaré la directrice des ressources forestières.

Selon elle, l’organisation de la première édition de la « Semaine Nationale des Aires Protégées » démontre l’engagement du gouvernement à la conservation de la diversité biologique et la protection de la nature.

ALI

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