Gestion durable de la biodiversité: Le Togo célèbre la première édition de la Semaine Nationale des Aires Protégées
Le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, M. Katari Foli-Bazi, a lancé ce 26 novembre 2024, à Lomé, la première édition de la Semaine Nationale des Aires Protégées (SNAP). Placé sous le thème: « Les communautés locales au cœur de la gestion durable des Aires Protégées au Togo », cet événement vise à illustrer les réussites et rappeler l’importance de poursuivre les efforts de préservation des Aires Protégées, patrimoine naturel exceptionnel à la vie.
L’histoire de la création et de la gestion des aires protégées au Togo remonte à l’époque coloniale. Créé entre 1938 et 1958, le système national d’aires protégées s’est consolidé au fil des décennies pour atteindre, dans les années 1980, une superficie de près de 793.289 ha, soit 14% du territoire national.
Ces espaces protégés, qui incluaient des parcs nationaux, des réserves de faune et des forêts classées, abritaient une faune riche et variée, avec des espèces phares telles que l’éléphant, le lion et l’hippopotame.
La disparition d’espèces emblématiques telles que le guépard, la girafe e le chimpanzé témoigne de la dégradation des écosystèmes. Cette perte est une alerte pour la biodiversité.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement à travers le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières a jugé bon d’instituer la Semaine Nationale des Aires Protégées (SNAP). Ceci, afin de susciter l’adhésion des parties prenantes à la gestion durable de la diversité biologique en vue d’accroitre leur contribution au développement socio-économique du Togo.
Au cours de cette célébration, les participants qui sont entre autres les partenaires techniques et financiers, les chercheurs, le personnel de l’administration publique, les élus locaux, la chefferie traditionnelle, le secteur privé, les ONGs et organisations de la société civile, les organisations locales et les éleveurs d’animaux sauvages, vont échanger sur les sous-thèmes, notamment état de la diversité floristique et faunique dans les aires protégées du Togo; valeur écologique, sociale et économique des aires protégées et; contribution de la foresterie communautaire et communale à la conservation des ressources forestières.
A l’occasion, le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, M. Katari Foli-Bazi, a fait savoir que les Aires Protégées du Togo constituent des trésors inestimables, abritant une faune et une flore riche. Ces espaces naturels jouent un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité, des ressources naturelles ou culturelles associées, la régulation du climat, la protection des sols et la préservation de l’équilibre des écosystèmes.
Il a laissé entendre que le système national d’aires protégées, bien qu’essentiel, fait face à de nombreux défis. Certaines, aires, notamment les forêts classées, souffrent d’une dégradation avancée due à l’exploitation forestière et à d’autres activités humaines. Cette situation, a-t-il souligné, met en péril la survie de nombreuses espèces et compromet les services écosystémiques dont nous dépendons tous.
Le ministre Katari Foli-Bozi, a indiqué que face à l’urgence de la situation, le gouvernement, sous la houlette du Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a placé la conservation de la biodiversité au cœur des priorités nationales.
« Dans cette dynamique, de multiples initiatives sont mises en œuvre, parmi lesquelles la sécurisation de 14 sites prioritaires représentant 578.246 ha, soit 10% du territoire national, afin de renforcer leurs fonctions écologiques et socio-économiques ; le développement d’un réseau de 171 forêts communautaires et sacrées, couvrant 65.719 ha ; l’adoption en conseil des ministres, le 24 mai 2024, du projet de loi relatif à la création et à la gestion des aires protégées qui vise à faire des aires protégées, un levier de développement local, en favorisant le tourisme durable et les activités génératrices de revenus au profit des communautés riveraines ; la mise en place par décret N.2023-112/PR du 27 octobre 2023, de l’Office National des Aires Protégées (ONAP) dont l’objectif est de créer un cadre propice à la mobilisation des ressources de financement pour une gestion plus efficace de nos aires protégées », a-t-il révélé.
Il a ajouté que l’engagement politique du gouvernement dans la gestion durable des aires protégées est indéniablement marqué par la mise en œuvre de plusieurs projets financés sur le budget de l’Etat, notamment le Projet National de Gestion des Aires Protégées (PNGAP) ; le Projet National de Reboisement (PNR) ; et le Projet Bois-Energie (PBE).
« Parallèlement aux efforts nationaux, le Togo bénéficie du soutien de partenaires internationaux à travers des projets tels que : le projet PALCC+ financé par l’Union Européenne, qui vise à lutter contre le changement climatique, à protéger la biodiversité et à promouvoir l’agroécologie. Le projet de renforcement de la résilience des communautés côtières soutenu par la FAO, avec pour objectif de protéger les populations côtières des effets du changement climatique. Le projet WACA ResIP financé par la Banque Mondiale, qui vise à renforcer la résilience des zones côtières de l’Afrique de l’Ouest. De même, le Togo s’est résolument engagé, avec l’appui des partenaires, dans le processus de création d’une aire marine protégée dans le but de renforcer la préservation de la biodiversité côtière et marine », a fait savoir le ministre Katari Foli-Bazi.
A cet effet, il a adressé sa reconnaissance à tous les partenaires techniques et financiers pour leur appui à la mise en œuvre des politiques du gouvernement en matière de protection de l’environnement et de conservation de la biodiversité.
ALI