Fonds pour l’Environnement Mondial : Les acteurs nationaux se concertent sur l’utilisation des ressources allouées au Togo pour le nouveau cycle de financement

Des concertations nationales pour la huitième phase opérationnelle (2022-2026) du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM-8) ont été ouvertes ce 13 avril 2023, à Lomé. Organisées par le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, ces assises de deux jours, vont servir de cadre d’échanges pour tous les acteurs nationaux impliqués dans la mise en œuvre des interventions du FEM, afin qu’ils parviennent ensemble, à discuter et parvenir à un consensus sur l’utilisation des ressources allouées par l’institution pour le nouveau cycle de financement.

Porté sur les fonts baptismaux dès 1991 à la veille du Sommet de la Terre par la communauté internationale, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) après 31 années d’existence est entré depuis le 1er juillet 2022, dans la huitième phase de reconstitution des ressources de sa caisse avec un record de niveau d’engagement des donateurs évalué à 5,33 milliards de dollars américains (soit 3198 milliards de F CFA).

Ce contexte ouvre la voie pour le Togo, du haut de son statut de pays bénéficiaire à la mobilisation des ressources qui lui sont affichées au titre de ce cycle. Ces ressources seront au service des projets dont la réussite de la mise en œuvre convoque un certain nombre de conditions aux rangs desquelles se trouve la participation de toutes les parties prenantes.

C’est cet impératif qui fonde la tenue des concertations nationales pour la huitième phase opérationnelle (2022-2026) du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM-8).

Ainsi, dans le cadre de ce huitième cycle de financement, le Togo a bénéficié sur deux volets, à savoir : une allocation STAR (Système Transparent d’Allocation des Ressources) d’un montant de 11,54 millions de dollars US (6,9 milliards de F CFA) ; et des fonds PMA (Pays Moins Avancés) pour l’adaptation, d’une valeur de 20 millions de dollars US (soit 12 milliards de F CFA).

« C’est l’heure de la mobilisation de ces ressources qui commande à ce que toutes les parties prenantes soient impliquées dans le processus de soit, les priorités à définir pour monter les projets bancables pouvant mobiliser lesdites ressources. Nous avons au niveau du Togo une feuille de route gouvernementale qui donne déjà les grandes orientations des priorités du pays et sur la base de cette feuille de route, nous essayerons de travailler pour monter des projets pouvant satisfaire aux indicateurs attendus de la feuille de route du gouvernement », a expliqué, le point focal opérationnel du FEM, M. Comlan Awougnon.

Au cours de ces assises, il y aura une séance plénière, des présentations de la partie nationale qui va faire le point de l’utilisation des ressources des cycles passés et faire une esquisse des priorités à présenter aux participants ainsi que celles du secrétariat du FEM sur les grandes orientations du FEM pour le compte du cycle.

Il est également question des travaux en commission par domaine thématique où un travail d’affinement des priorités définies sera fait pour arriver à de fiches de projets devant servir à élaborer des notes conceptuelles pour la mobilisation avec les agences de mise en œuvre qui seront retenues.

En ouvrant les travaux, le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, M. Katari Foli-Bazi, a fait savoir que depuis que le FEM a démarré ses activités au Togo, en 2009, le pays a reçu des subventions d’environ 52,28 millions de dollars US, soit environ 31,37 milliards de francs CFA, pour la mise en œuvre de 21 projets nationaux.

Il a également participé à 25 initiatives régionales pour un coût global de 166,76 millions de dollars US, soit 100 milliards de F CFA dans les domaines des changements climatiques, de la diversité biologique et de la dégradation des terres, des produits chimiques, des déchets ainsi que des eaux internationales, a ajouté le ministre en charge de l’Environnement.

Le ministre Katari Foli-Bazi a rappelé qu’à la sixième phase opérationnelle du FEM, le gouvernement a fait le choix, d’une part, de faire prioritairement face au récurrent problème de l’érosion côtière, aux inondations dans la zone du littoral à travers le projet WACA RésIP et d’autre part, de contribuer à la réduction des émissions à travers le projet d’hybridation des plateformes multifonctionnelles.

Au cycle 7 du FEM, a-t-il poursuivi, l’emphase a été mise sur la gestion durable des terres dans les zones arides du pays, la mobilité verte ainsi que les interventions au niveau local pour des bénéfices environnementaux globaux.

« La pertinence du modèle de synergie gagnante sur la côte avec la République voisine du Bénin, a permis la levée de 35 millions d’euros auprès de l’Agence Française de Développement (AFD) et de 12 millions auprès de la Banque Mondiale, prouvant une fois encore la vocation catalytique des ressources du FEM »,  a-t-il souligné.

Selon lui, cette 8ème phase opérationnelle permettra de consolider leurs acquis et de participer au financement des priorités contenues dans la feuille de route gouvernementale 2025 en termes de protection de l’environnement en général et de lutte contre les changements climatiques en particulier.

A cet effet, il a salué les nouvelles initiatives du FEM qui facilitent le développement des programmes à impacts encourageant des alliances multipartites qui touchent les organisations de la société civile, le secteur privé et le gouvernement, pour s’attaquer à l’insécurité alimentaire et l’aridité des terres, la pollution et la vulnérabilité des villes et la pression insistante sur les massifs forestiers.

« Il devient donc impératif pour tous les acteurs représentés à ces assises de rechercher dans la définition des priorités nationales, une synergie d’actions afin de parvenir à l’efficacité et à l’efficience souhaitées dans l’utilisation des allocations du pays », a lancé le ministre Katari Foli-Bazi.

ALI

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