ENVIRONNEMENT

Occupation anarchique du domaine public maritime: Les acteurs sensibilisés sur les enjeux et conséquences ainsi que la réglementation y afférente

Le ministère de l’Economie Maritime et de la Protection Côtière, a organisé ce 23 décembre 2024, à Lomé, un atelier de sensibilisation des acteurs sur l’occupation anarchique du domaine public maritime.

Cette rencontre de sensibilisation qui s’inscrit dans une dynamique de concertation et d’action collective, a pour objectifs d’informer et sensibiliser les participants sur les enjeux et conséquences ainsi que la réglementation y afférente; de partager les bonnes pratiques en matière de gestion durable et d’aménagement du littoral; et de consolider le dialogue entre les acteurs, notamment les collectivités locales, les institutions étatiques, et les acteurs installés afin de coordonner leurs efforts dans le respect des textes en vigueur.

En effet, le domaine public maritime est un bien commun, un patrimoine collectif d’une inestimable valeur. Il constitue non seulement un espace vital pour les communautés riveraines mais également une source essentielle pour le développement économique, touristique, et écologique du pays.

Malheureusement, force est de constater que depuis quelques années, on assiste avec inquiétude à des installations anarchiques et souvent illégales des plages le long des côtes togolaises. Il s’agit entre autres, des bars, des restaurants et d’autres abris de fortunes jonchant le long des plages.

Ce phénomène est un vecteur de différents déficits tels que la sécurité des populations, l’équilibre écologique des écosystèmes qui y vivent et les opportunités économiques pour les générations futures, notamment dans les secteurs de la pêche, du tourisme, et du commerce maritime.

C’est dans le but d’assurer une gestion durable et d’aménagement du littoral, que le ministère de l’Economie maritime et de la Protection Côtière a initié cet atelier de sensibilisation à l’endroit des différents acteurs sur les enjeux et conséquences de l’occupation anarchique du domaine public maritime ainsi que la réglementation y afférente.

Au cours de cette rencontre, deux communications, notamment « Etat des lieux de l’occupation anarchique du domaine public maritime: cas de la plage de Lomé » et « Cadre juridique de l’occupation du domaine public maritime » ont été développées.

Selon le commandant Kérim du groupement maritime de la Gendarmerie nationale, on dénombre 50 établissements qui occupent de façon anarchique la plage Lomé (d’Aflao jusqu’à l’hôtel Sarakawa).

A cet effet, deux thématiques, à savoir le modèle de gestion durable du domaine public maritime et le rôle et responsabilités des institutions dans la gestion du littoral ont été discutées dans les groupes de travail.

En ouvrant les travaux, le ministre de l’Economie Maritime et de la Protection Côtière, M. Richard Gbalguéboa Kangbéni, a indiqué que sous le leadership du Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, qui a toujours prôné le renforcement de l’harmonie et de la cohésion sociale, le Togo a adopté des textes juridiques visant à protéger son littoral et ses milieux marin et côtier dont les plus déterminants sont: la loi n.2008-005 du 30 mai 2008 portant loi-cadre sur l’environnement qui constitue le texte de base en matière de gestion et de protection de l’environnement au Togo; la loi n.2016-002 du 4 janvier 2016 portant loi-cadre sur l’aménagement du territoire qui exige, en son article 54, l’élaboration et la mise en œuvre des outils de gestion de l’aménagement du territoire, à savoir: le schéma national de l’aménagement du territoire (SNAT); la loi n.2016-028 du 11 octobre 2016 portant Code de la marine marchande, qui pose les conditions d’obtention des autorisations pour l’occupation des espaces sur le domaine public maritime; et la loi n.2021-011 du 20 mai 2021 relative à l’aménagement, à la protection et à la mise en valeur du littoral qui a pour objet de fixer les règles de protection, de conservation, d’aménagement et de mise en valeur du littoral togolais avec comme outil le Schéma Directeur d’aménagement du Littoral (SDAL).

Aussi, a-t-il ajouté, des efforts sont consentis à travers la mise en œuvre des projets de développement pour la protection du littoral contre l’érosion côtière et le renforcement de la résilience des populations à l’instar du projet de résilience des zones côtières ouest africaines (WACA ResIP).

« Dans cette optique, le Haut Conseil pour la Mer, dans sa mission de coordination avait réuni les principaux acteurs concernés, notamment les ministères chargés de l’administration territoriale, de la sécurité, de l’environnement et des affaires maritimes ainsi que les maires du littoral en vue d’échanger sur le phénomène et proposer des solutions. A l’issue de cette rencontre, le gouvernement a pris un communiqué interministériel en date du 31 août 2020, portant à la connaissance de tous ceux qui occupent illégalement les espaces sur le littoral, notamment le domaine public maritime, de les libérer dans un délai de six (06) mois, à compter de la date de publication dudit communiqué sanctionné par un rappel de 03 mois avant l’échéance », a-t-il fait savoir.

Selon le ministre Kangbéni, protéger le domaine public maritime, c’est préserver un avenir commun.

« A travers nos efforts conjugués, nous pourrons garantir un littoral résilient, dynamique et prospère, où cohabitent harmonieusement développement économique et préservation de l’environnement », a-t-il lancé.

ALI

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