ECONOMIE

Togo : Démarrage de la campagne 2024-2025 de commercialisation du café et du cacao

La ministre  délégué auprès du ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation Locale, Prof. Kossivi Hounaké, a procédé le 25 octobre 2024, à Kpalimé, au lancement de la campagne 2024-2025 de commercialisation du café et du cacao. Organisée par les structures de Coordination de la Filière café-Cacao (CCFCC et CICC), cette activité s’est déroulée en présence des autorités locales, des chefs traditionnels, des représentants de producteurs et transformateurs. Pour ce rendez-vous d’orientations devant conduire la nouvelle campagne de commercialisation, l’on note des avancées. Ainsi, au cours de la campagne 2023-2024, 3 100 tonnes de café et 12500 tonnes de cacao ont été exportées, contre respectivement 3 500 tonnes et 9 000 tonnes en 2022-2023. Ces exportations ont été assurées par vingt et deux (22) opérateurs économiques.

Selon M. Enselme Gouthon, secrétaire général du CCFCC, au cours de la campagne 2023-2024, des efforts particuliers ont été déployés par les acteurs sous la coordination du Comité, en vue d’assurer le développement durable de ces deux filières.

Ces efforts se traduisent, entre autres, par « l’organisation d’un atelier pour l’élaboration d’une stratégie en vue de réduire l’écart entre le revenu actuel et le revenu vital du producteur. Cette stratégie comporte cinq (05) axes à savoir : Agir sur la taille de la ferme ; Accroitre la productivité des plantations ; Rechercher de meilleurs prix avec la qualité des produits ; Réduire les coûts de production ; et Promouvoir la diversification ; le soutien aux transformateurs pour leur participation aux foires-expositions à travers le pays et au renforcement de capacités en matière de gestion de leurs activités ; l’accompagnement du Conseil Interprofessionnel du Café et du Cacao au Togo (CICC-TOGO) dans son renforcement institutionnel afin de lui permettre de bien assumer sa mission ; l’accompagnement du cadre de concertation et les actions de lutte contre la contrebande; le renforcement de l’appui aux acteurs, tels que  la FUPROCAT, le SIACCTO, et l’Association des Transformateurs du Café-Cacao (ATCC), la Direction du Conditionnement des Produits (DCP), l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) à travers son Centre de Recherche Agronomique-zone Forestière (CRA-F), l’Unité Technique Café-Cacao (UTCC) ; l’appui à l’ONG Avenir de l’Environnement, dans la production et la distribution de jeunes plants de caféiers, de cacaoyers et d’agroforestiers aux producteurs. Au total 138 000 jeunes plants ont été mis à la disposition des producteurs en 2024, soit 65 000 jeunes plants de cacao, 55 000 plants de café et 18 000 plants agro forestiers ; le renforcement des capacités des contrôleurs de qualité en vue d’accroître leur performance en contrôle de la qualité et dans la collecte des statistiques ; l’élaboration d’approches stratégiques de conformité au Règlement UE 2023/1115 sur la déforestation et la dégradation des Forêts ; Prise de dispositions avec les acteurs pour la géolocalisation et la traçabilité »

M. Gouthon a laissé entendre que pour un aboutissement heureux de la campagne 2024-2025, d’importantes dispositions devront être observées, notamment l’aboutissement dans les meilleurs délais du processus de redynamisation du CICC-TOGO ; la mobilisation efficace de l’équipe des contrôleurs de produits avec la signature de leur contrat, et la mise à leur disposition de matériel adéquat. Dans le même temps, les acteurs notamment les producteurs, acheteurs, contrôleurs de produits et exportateurs, devront unir leurs efforts, demeurer vigilants, communiquer davantage entre eux, pour décourager les mauvaises pratiques, et viser la professionnalisation  progressive des chaînes de valeur de nos produits.

A cet effet, il a lancé un appel à tous les acteurs des deux filières, pour qu’ensemble, ils assurent  dans le respect des dispositions convenues, un bon déroulement dans la transparence et une bonne traçabilité des diverses transactions de la campagne.

En lançant la campagne, le ministre délégué auprès du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation Locale, Prof. Kossivi Hounaké, a exprimé toute son admiration aux producteurs et productrices qui ne ménagent aucun effort pour assurer au pays une production qualitative.

En ce qui concerne les prix, le ministre délégué a souligné que des concertations s’avèrent nécessaires entre les acteurs afin d’aboutir à des prix de vente rationnels qui ne soient pas en déphasage avec les cours du marché mondial et qui favorisent la marge potentielle des acteurs sur les chaînes de valeur.

« Il est absolument évident que la situation des prix surdimensionnés par rapport aux prix indicatifs publiés par le CCFCC chaque quinzaine favorise les producteurs, et j’en suis heureux pour eux. Mais ceux-ci peuvent être confrontés à un moment donné, comme cela a été déjà le cas dans un passé récent, à un problème d’écoulement de leurs stocks. L’idéal serait d’aboutir à un système qui, tout en réservant la grande part des bénéfices aux caféculteurs et aux cacaoculteurs, garantisse la survie des autres maillons de la chaîne », a laissé entendre le ministre délégué Hounaké.

A son avis, pour y parvenir, il conviendrait de procéder à un recensement des acteurs en vue de leur identification et de leur enregistrement formel.

Selon lui, cette opération favoriserait une bonne traçabilité et contribuerait à réduire sensiblement les exportations frauduleuses qui échappent à tout contrôle et qui amenuisent aussi les ressources du CCFCC qui sont destinées à la coordination, à la supervision et au soutien des deux filières.

Représentant le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique Villageoise et du Développement Rural, le directeur de cabinet, M. Dindiogue Konlani, a aussi félicité tous les acteurs des filières café et cacao, particulièrement aux braves producteurs et productrices pour tous les efforts qu’ils déploient sur le terrain pour accompagner le gouvernement dans ses initiatives de développement de ces filières.

Au regard des défis immenses au développement des filières café et cacao, il a exhorté tous les acteurs à poursuivre les efforts pour l’amélioration durable des rendements agricole et de la compétitivité de ces filières, en promouvant la création de leur valeur ajoutée par la transformation locale du café et du cacao.

« C’est dans cette dynamique que dans la feuille de route gouvernementale Togo 2025, la vision du secteur agricole de Son Excellence, Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE,  Président de la République, est de faire de l’agriculture togolaise, une agriculture productive, à haute valeur ajoutée, moteur de valeur économique des agriculteurs et de croissance du pays. L’ambition poursuivie est de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Togo par la production nationale, et de renforcer la transformation agro-alimentaire, source de création d’emplois et de richesse en particulier pour les jeunes et les femmes », a-t-il indiqué.

M. Konlani a fait savoir que grâce aux diverses actions du gouvernement, à travers ses services déconcentrés, notamment l’entretien et à la fertilisation des plantations de caféiers ; la régénération de vieilles caféières par le recepage ; la protection phytosanitaire des plantations de cacaoyers ; et  l’installation de nouvelles plantations de caféiers et de cacaoyers, l’augmentation des productions sont passées de 23 106 tonnes en 2021 à 27336 tonnes en 2023 pour le café, et de 15 782 tonnes en 2021 à 19476 tonnes en 2023 pour le cacao.

ALI

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