6ème Forum des PDG et Leaders mondiaux du secteur café tenu à Londres: De véritables opportunités à venir pour le développement du secteur au Togo
Le représentant du Togo et président en exercice de l’Organisation Internationale du Café (OIC), M. Enselme Gouthon, a présidé le 11 septembre dernier, à Londres, le 6e Forum des PDG et Leaders mondiaux du secteur café.
Cadre de discussions de haut niveau réunissant des dirigeants d’entreprises privées signataires de la Déclaration de Londres de 2019 sur les « niveaux des prix, la volatilité des prix et la durabilité à long terme du secteur du café », les membres de l’OIC et les partenaires de développement, ce forum est une opportunité pour examiner l’état du secteur du café et les résultats du Groupe de Travail public-privé sur le café.
Il travaille à des engagements mesurables pour l’avenir durable des producteurs de café et de l’ensemble de la chaîne de valeur globale du café, en alignement sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.
Devant ces hauts dirigeants d’entreprises privés, l’Italie qui préside le G7, a communiqué la priorité qu’elle accorde à l’Afrique dans le secteur de café, avec les projets à venir, notamment la mise à jour sur les progrès de l’initiative et du café.
Elle a de nouveau clamé le rôle crucial du café dans la promotion du développement durable à l’échelle mondiale et l’importance d’accélérer la transition des chaînes d’approvisionnement du café vers plus de résilience, de circularité, d’équité et d’efficacité.
Dans sa stratégie, la nouvelle approche du « Plan Mattéi » ou encore « Initiative G7 sur un fonds public-privé pour une chaîne de valeur mondiale du café durable et résiliente en Afrique » prescrit des partenariats avec les pays africains; 65% de la planification financière de la coopération au développement prévus en 2024 (soit 1,3 milliard d’euros); la sécurité alimentaire et l’agriculture comme principaux thèmes stratégiques pour l’Afrique.
D’abord, on décrit une Afrique qui abrite environ 25 pays producteurs de café, avec un potentiel inexploité important; une production de café qui se fait principalement dans les pays à faible revenu; la fluctuation des prix mondiaux et le changement climatique qui affectent la qualité et le rendement des cultures de café; les limites de l’infrastructure; une valeur ajoutée limitée qui reste locale; et un soutien traditionnel de l’Italie au secteur du café par l’intermédiaire de l’Agence italienne de coopération au développement.
Ensuite, dans l’aperçu de ce qui est prévu pour l’Afrique, l’Italie parle des programmes à développer dans tous les pays africains producteurs de café, en commençant par cinq pays pilotes (Ethiopie, Kenya, Ouganda, Tanzanie, Malawi), des partenariats avec le secteur privé, l’ONUDI, la Banque mondiale et l’Union Européenne, et d’une forte incidence attendue sur les pays partenaires, par une augmentation possible et le cofinancement.
Les priorités définis sont: améliorer la production de café de manière durable; favoriser la résilience climatique des cultures; mobiliser des fonds pour une production de grains de café résiliente au changement climatique; améliorer la valeur ajoutée sociale et économique tout au long de la chaîne de valeur; développer la consommation domestique et la culture du café.
Et comme effets de son approche coordonnée à l’échelle mondiale, des ressources financières et un savoir-faire provenant à la fois du secteur public (soutien aux investissements de « bien public », aux politiques nationales et à l’inclusion socio-économique) et du secteur privé (bénéficiaire final d’une chaîne de valeur renforcée), en concevant des solutions qui peuvent fonctionner de manière optimale pour tous; les pays producteurs et consommateurs de café se rapprochent dans un partenariat gagnant-gagnant; des synergies entre les initiatives existantes dans la chaîne de valeur du café. En soutien à ses ambitions, l’Italie fait un travail de terrain pour appréhender les défis et savoir quelle offre formuler.
Le 6ème Forum, c’était aussi quatre panels bien agrémentés, notamment « Financer la durabilité et la résilience du secteur du café », « Combler l’écart de revenu vital dans les régions productrices du café », « vers une économie circulaire du café » et « L’évolution du cadre réglementaire et ses effets sur le secteur du café ».
« De véritables opportunités à venir pour le développement du secteur du café que le Togo, avec son Plan de développement des filières café et cacao (PDCC), est en bonne position pour capter », a déclaré le représentant du Togo et président de l’OIC, M. Enselme Gouthon.
A noter qu’en marge de la 138ème session du Conseil international du café, M. Enselme Gouthon, sous sa casquette de président de l’Agence des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) et Mme Vanusia Nogueira, directrice exécutive de l’OIC, ont signé un protocole d’accord entre les deux organisations pour une durée de cinq (5) ans.
A travers cet accord, les deux parties s’engagent à collaborer dans le secteur et à travailler sur des questions prioritaires comme la recherche et le développement, le renforcement des capacités, les initiatives de la durabilité de la production et du négoce du café Robusta, l’échange des informations relatives au café, l’encouragement des pays africains à ratifier l’Accord international de 2022 sur le café, la promotion de la consommation intérieure et développement de l’industrie du café dans les pays membres de l’ACRAM; à renforcer le secteur du café et améliorer le développement et la promotion des cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar. Des rencontres régulières seront organisées pour faire le bilan des progrès et planifier les activités futures.
La Rédaction