Insertion professionnelle des jeunes : La troisième édition de l’enquête de suivi professionnel des diplômés de l’ETFP et de l’enseignement supérieur lancée
Le ministre délégué chargé de l’enseignement technique, M. Eké Kokou Hodin, a procédé ce 8 août 2024, à Lomé, le lancement de la troisième édition de l’enquête de suivi professionnel des diplômés de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (ETFP) et de l’enseignement supérieur.
La réalisation de la présente enquête sur la transition des diplômés vers la vie active permettra de collecter des informations sur les diplômés de l’année 2018-2019 de l’enseignement supérieur, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, soit cinq (05) années après l’obtention de leur diplôme.
Il s’agit ainsi de fournir des indicateurs de base fiables pour apprécier l’efficacité externe du système éducatif et de la formation professionnelle, de suivre la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation, ainsi que les objectifs de la feuille de route gouvernementale 2025 notamment en ce qui concerne l’insertion professionnelle des diplômés.
Depuis l’élaboration et l’adoption du Plan sectoriel de l’éducation par le Togo en 2010, l’enquête de suivi des diplômés a été instituée comme un dispositif d’évaluation de l’efficacité externe du système d’enseignement et de formation.
Elle permet d’apprécier la situation professionnelle des sortants, 5 ans après l’obtention de leur diplôme, les conditions générales de formation et les types de diplômes obtenus, les stratégies de recherche et d’obtention d’emploi, le type d’emploi, les secteurs d’activité, le niveau de revenu, la qualité de vie.
La première enquête a été effectuée en 2013, sur les diplômés de 2008 ; la deuxième en 2019 sur les diplômés de 2014. Celle-ci est donc la troisième édition et concernera les diplômés de l’année scolaire 2018-2019 de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur.
Au cours de cette enquête, il s’agit de procéder à la collecte de données sur le terrain par les agents enquêteurs avec la supervision de l’équipe technique ; au traitement et à l’analyse des données collectées ; produire un rapport d’analyse de l’efficacité externe de l’enseignement supérieur, l’enseignement technique et la formation professionnelle.
En lançant l’enquête, le ministre délégué chargé de l’Enseignement technique, M. Eké Kokou Hodin, a indiqué que depuis 2010, le Togo s’est doté d’un plan sectoriel de l’éducation pour donner des orientations claires en matière d’éducation et de la formation professionnelle. Ce plan, a-t-il poursuivi, précise en ses objectifs et principes le développement de l’enseignement technique et professionnel, le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche en lien avec les besoins du marché de l’emploi dans notre pays.
Il a relevé les efforts que déploie le gouvernement en vue de promouvoir l’emploi et de lutter contre le chômage, le sous-emploi et la pauvreté.
« Une rétrospection nous amène aux années antérieures au Plan sectoriel de l’éducation. Il s’agit d’une politique-cadre de l’emploi élaborée en 2004 et d’un plan d’action opérationnel en 2009 en vue de promouvoir l’emploi et de lutter contre le chômage, le sous-emploi et la pauvreté. A la suite de ces documents, de politique de promotion de l’emploi des jeunes pour la réduction de la pauvreté, du chômage et du sous-emploi, une stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi a été élaborée. Tous ces documents avaient pour objectif une meilleure contribution du secteur de l’emploi des jeunes à l’accélération de la croissance économique en offrant aux jeunes plus d’opportunités d’accès à l’emploi salarié ou indépendant, décent et durable », a-t-il fait savoir.
Selon lui cette activité revêt d’une importance capitale. Il a, à cet effet appelé à la responsabilité de chaque acteur dans son rôle sur la chaine de réalisation.
Pour sa part, le secrétaire technique du Plan Sectoriel de l’Education (PSE), Prof. Séna Akakpo-Numado, a laissé entendre que l’insertion professionnelle des jeunes est donc une préoccupation majeure des politiques éducatives et des stratégies de développement de notre pays, et il est on ne peut plus pertinent et légitime d’évaluer régulièrement la transition des jeunes vers la vie active et par là, l’adéquation entre les formations offertes et les besoins réels de l’économie nationale.
Il a fait savoir que les résultats de cette enquête devront permettre d’apprécier la pertinence des programmes de formation en lien avec les secteurs d’activités socioéconomiques, l’efficience des financements annuels alloués par l’Etat au système éducatif, estimés à 21,8% des dépenses publiques totales en 2022 et qui sont en augmentation, et l’efficacité des appuis multiformes des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation.
ALI