SOCIETE

Journée Africaine de la sécurité routière : Eviter la distraction au volant dans la conduite

Dans le cadre de la célébration de la Journée Africaine de la sécurité routière, le ministère des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires, à travers la direction des Transports Routiers et Ferroviaires, a organisé ce 7 décembre 2023, Lomé, un atelier de sensibilisation et de réflexion sur le thème : « Conduite et distraction ». Cette rencontre a permis de sensibiliser les usagers de la route sur les comportements à adopter au volant, afin d’éviter les accidents.

Le Togo, à l’instar des autres pays africains signataires de la charte africaine sur la sécurité routière, commémore chaque troisième dimanche du mois de novembre, la journée africaine de la sécurité routière. Cette célébration est également couplée de la Journée Mondiale du Souvenir des Victimes des Accidents de la Route.

La Journée africaine de la sécurité routière est une réelle opportunité d’éveiller la conscience des usagers de la route et de mener d’importantes réflexions sur la problématique de l’insécurité routière afin d’atteindre les objectifs de La Décennie d’action des Nations-Unies pour la sécurité routière 2021-2030, dont l’objectif ambitieux est de prévenir au moins 50% des décès et des blessures dus aux accidents de la route d’ici 2030.

Le thème retenu pour cette édition 2023 est : « Conduite et distraction ».

Dans ce cadre, le ministère des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires, à travers la direction des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires, a organisé un atelier de sensibilisation et de réflexion pour exhorter les usagers de la route à adopter des comportements civiques au volant, afin d’éviter les accidents.

A cet effet trois thèmes, notamment « Blessés de la route au Togo : problématique et prévention », « Conduite et distraction » et « La conduite à tenir en cas d’accident » ont été développés.

En ouvrant les travaux, le représentant du ministre des Transports Routiers, Aériens et Ferroviaires, le secrétaire général, M. Michel Komlan Tindano, a fait savoir que l’analyse des données statistiques révèle que 9 accidents de la circulation sur 10 sont essentiellement d’origine humaine. Parmi les comportements à risque, figurent l’excès de vitesse, le non-respect des feux tricolores, le refus de priorité, le manque de courtoisie et surtout la distraction des conducteurs au volant, a-t-il indiqué.

Selon lui, la distraction au volant réside dans ce que nous faisons et/ou ce que nous manquons de faire et qui crée l’insécurité sur la route. Elle peut se décliner en plusieurs points, notamment  l’usage du téléphone en circulation ; le non-respect du couloir de circulation ; la conduite en état d’ivresse ou en état analogue à l’ivresse sous l’effet de substances illicites ; la conduite en état de fatigue extrême ; prendre quelque chose sur le siège arrière ; conduire avec une seule main au volant ou au guidon ; suivre des vidéos sur écran de voiture, régler le GPS ou une liste de lecture ou la radio; etc.

« Les distractions réduisent la vigilance et nuisent à la prise de décision, ce qui peut entraîner des erreurs sur la route, des accidents évités de justesse ou des collisions. Elles constituent donc un risque majeur car lorsqu’il est distrait, un conducteur peut ne pas voir et ne pas saisir jusqu’à 50 % de l’information accessible dans son environnement de conduite. Ce qui compromet sérieusement la sécurité du conducteur, des passagers et des autres usagers de la route. A titre d’exemple, écrire un message au volant multiplie par vingt-trois (23) le risque d’accident et parler au téléphone portable (tenu ou mains libres) multiplie par 4 le risque d’accident », a-t-il révélé.

Face à cette situation qui se dégrade de jour en jour, M. Tindano a laissé entendre que des mesures drastiques doivent être prises à l’effet de réduire considérablement les victimes des accidents de la circulation.

Pour ce faire, il a fait savoir que le gouvernement a engagé depuis quelques années de profondes réformes dans le sous-secteur des transports routiers.

« Ces réformes sont principalement axées sur la modernisation des infrastructures routières ; le renforcement du cadre juridique avec l’adoption d’une vingtaine de textes en matière de sécurité routière ; le renforcement de la gouvernance de la sécurité routière avec l’adoption d’une politique nationale de la sécurité routière et son plan d’actions 2022-2026 et la création des structures telles que l’office national de la sécurité routière (ONSR) et le centre de formation aux métiers du transport routier. Leur opérationnalisation est en cours ; le renforcement du contrôle routier avec des séances de renforcement de capacité des agents préposés de la brigade de la DTRF, de la division de la sécurité routière (DSR) et de la Brigade motorisée (BM) ; et la multiplication des activités de sensibilisation et de formation sur et en dehors des médias », a-t-il signifié.

Selon lui, la mise en œuvre de ces réformes permettra de doter le pays d’un système de transport capable d’offrir des services de transport routier de marchandises et de personnes, fiables, sûrs, durables et au meilleur prix. Cela contribuera à la réalisation de l’ambition V de la feuille de route Gouvernementale 2020-2025 qui vise à affirmer la place du Togo en tant que hub logistique et de services.

ALI

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