Journée Internationale de la Protection de la Couche d’Ozone: La 38ème édition célébrée au Togo sous le signe de la science et de l’action collective
Chaque 16 septembre, la communauté internationale célèbre la Journée Internationale de la Protection de la Couche d’Ozone. Pour cette année, 38ème édition du genre, le thème retenu est: «De la science à l’action globale».
Au Togo, pour commémorer cette journée, le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, a organisé ce 16 septembre 2025, à Lomé, une séance de sensibilisation qui a rassemblé diverses personnalités, des partenaires techniques et financiers, les techniciens de froid notamment ceux de l’association des frigoristes du Togo, des formateurs des centres de formation professionnelle ainsi que des étudiants et apprenants de l’Institut National Formation et de Perfectionnement Professionnels (INFPP).
Ceci, pour renforcer la coopération entre les institutions, les acteurs économiques, les formateurs et les apprenants, afin de promouvoir des technologies respectueuses de l’environnement et de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 49/114, le 11 septembre 1996, la Journée Internationale de la Protection de la Couche d’Ozone donne l’occasion aux pays de porter un regard rétrospectif sur les activités initiées dans le cadre de la protection de la couche d’ozone, de la lutte contre le réchauffement du climat et de rappeler les résultats obtenus.
C’est aussi une belle opportunité pour faire la sensibilisation du public sur l’importance de protéger la couche d’ozone,de lutter contre le réchauffement climatique et les avantages inhérents à l’utilisation des réfrigérants respectueux de l’environnement.
Placée cette année sous le thème : « De la science à l’action globale », la célébration de ce trentième-huit (38ème) anniversaire du protocole de Montréal qui coïncide avec le 40éme anniversaire de la convention de vienne rappelle que la science n’a de véritable impact que lorsqu’elle éclaire les décisions, inspire les politiques et se traduit en actions concrètes au bénéfice de la planète et des générations futures.
A l’occasion, le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, M. Katari Foli-Bazi, a fait savoir que la couche d’ozone, ce bouclier invisible mais vital, nous protège des rayons ultraviolets nocifs. Son affaiblissement a longtemps menacé la santé humaine, les écosystèmes et la stabilité climatique.

« Grâce aux efforts conjoints de la communauté scientifique et de la coopération internationale, notamment à travers la mise en œuvre du protocole de Montréal et ses différents amendements, nous avons démontré qu’ensemble, nous pouvions inverser la tendance et préserver ce patrimoine commun. Notre pays s’inscrit résolument dans cette dynamique mondiale. Nous savons que protéger l’ozone signifie aussi lutter contre le changement climatique, en réduisant l’usage des substances nocives et en favorisant des technologies propres. C’est dans cet esprit que le ministère de l’environnement et des ressources forestières a accueilli favorablement la licence en froid et climatisation lancée récemment par le gouvernement togolais. Cette formation sera l’occasion de préparer une génération de professionnels capables de maîtriser les technologies respectueuses de l’environnement, d’assurer une meilleure efficacité énergétique et de promouvoir l’usage de fluides alternatifs non destructeurs de l’ozone »; a-t-il signifié.
Selon lui, pour garantir la réussite de cette initiative, son département à travers le Bureau National Ozone va jouer un rôle essentiel.
« En tant qu’organe technique et stratégique, il accompagnera la mise en œuvre de cette licence en veillant à ce que les contenus pédagogiques soient conformes aux normes internationales, à ce que les formateurs disposent des compétences requises, et à ce que la formation réponde aux besoins réels du marché. Le bureau national ozone incarne ainsi le trait d’union entre la science, la formation et l’action, en mobilisant l’expertise et en coordonnant les efforts pour assurer l’efficacité de ce programme », a-t-il précisé.

Pour le ministre, le thème de cette édition traduit l’action collective menée plusieurs années par les parties à la convention de Vienne et son protocole de Montréal en vue de la reconstitution de cette précieuse couche d’ozone tout en montrant la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour faire progresser les bénéfices en faveur du climat.
Il a souligné qu’outre la ratification de la convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et du protocole de Montréal le 25 février 1991, le Togo a pris toutes les dispositions, avec l’appui des partenaires techniques et financiers pour leur mise en œuvre efficace.
« C’est ainsi qu’il a été mis en place en 2003, un plan de gestion de fluides frigorigènes (PGFF) qui a permis à notre pays d’éliminer totalement les Chlorofluorocarbones (CFC) depuis 2010. En 2013, il a initié suivant les recommandations internationales, le plan de gestion et d’élimination des hydrochlorofluorocarbones (PGEH) qui vise à réduire l’utilisation des réfrigérants chlorés et fluorés, précisément les HCFC et aujourd’hui nous sommes dans le processus d’implémentation du plan de mise en œuvre de l’amendement de Kigali (KIP). En dehors de ces plans, la mise en place d’un cadre règlementaire de gestion des HCFC et des HFC et d’un comité national ozone plurisectoriel, reste également un atout pour le pays dans le cadre du protocole de Montréal et de ses amendements », a relevé le ministre.
Selon lui, toutes ces stratégies de réduction des HCFC et des HFC ont permis de renforcer les capacités d’environ 1500 acteurs de 2014 à ce jour à savoir les techniciens de froid, les agents des douanes, les inspecteurs et contrôleurs de commerce et les agents des eaux et forêts.

« Dans le même temps, le mécanisme d’octroi d’agrément et de quotas a conduit à la réduction de 70% des importations de
HCFC R-22, de 2013 à 2024. De même, pour faciliter la mise en pratique des acquis des formations reçues, les corporations de l’association des frigoristes du Togo (AFRITO) et les centres de formation technique notamment le CCL-Lomé, les Centres Régionaux d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle (CRETFP) de Kpalimé et de Dapaong ont bénéficié des équipements et des kits d’appareils de mesures et d’outillages », a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage, M. Isaac Tchiakpé, a souligné qu’à travers cette journée de sensibilisation, le sous-secteur de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage s’engage à contribuer au développement des compétences des différents acteurs de la chaine de valeur à travers une formation de qualité.

« En effet, mon département et celui de l’enseignement supérieur lancent à cette rentrée universitaire, une formation initiale des formateurs dans cinq spécialités dont celle de froid et climatisation pour l’obtention d’une licence professionnelle d’enseignement l’Institut national de formation et de perfectionnement professionnels (INFPP). Je suis heureux de la forte synergie gouvernementale autour de cette nouvelle offre de formation et surtout de la présence du ministère de l’environnement et des ressources forestières à nos côtés. Convaincus que la qualité de la formation passe par la qualification des formateurs, nous travaillons à disposer dans les années à venir des ressources humaines indispensables pour une meilleure implication des acteurs dans cette importante action de protection de la couche d’ozone cruciale pour la survie de l’humanité. Il y’a exactement 4 mois, le 16 mai 2025,trois de nos centres de formation ont bénéficié d’un don d’équipements et d’outillages pour une enveloppe de près de 33 millions de F CFA dans le but de faire de ces centres, des pôles d’excellence d’acquisition de compétences respectueuses de l’environnementdans le cadre de la mise en œuvre du protocole de Montréal, notamment la phase 2 des engagements visant à réduire drastiquement les produits gazeux à effet de serre », a-t-il laissé entendre.
Pour le ministre Tchiakpé, la protection de la couche d’ozone ne dépend pas seulement du gouvernement.
« Elle dépend de nous tous : citoyens, enseignants, entreprises, décideurs, jeunes générations. Chaque geste compte : préférer les produits respectueux de l’environnement, entretenir ses appareils pour éviter les fuites de gaz nocifs, sensibiliser autour de soi. Ensemble, continuons à faire de cette journée un symbole d’espoir, d’engagement et d’action pour les générations présentes et futures », a-t-il fait savoir.
ALI