Gestion transfrontalière des ressources côtières : Le projet « Utilisation de la planification spatiale marine dans le Golfe de Guinée pour la mise en œuvre de paiement des services écosystémiques et des solutions côtières basées sur la nature » lancé
Le projet « Utilisation de la planification spatiale marine dans le Golfe de Guinée pour la mise en œuvre de paiement des services écosystémiques et des solutions côtières basées sur la nature », a été lancé le 29 août 2024, à Lomé, au cours d’un atelier régional qui a regroupé une trentaine d’acteurs issus de différentes catégories socio-professionnelles et des organisations nationales et régionales intervenant dans la conservation de la biodiversité des six pays de l’espace du Comité des Pêches du Centre Ouest du Golfe de Guinée (CPCO), à savoir : Bénin, Côte d’Ivoire, Libéria, Ghana, Nigéria et Togo.
D’une durée de trois (3) ans, ce projet vise à renforcer la coopération et la gestion transfrontalière des ressources côtières et marines, ainsi que les écosystèmes associés, pour améliorer la sécurité alimentaire, la résilience au changement climatique et les moyens de substance durables, dans la région CPCO.
Il va être exécuté simultanément au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Togo, avant d’être étendu dans les autres pays.
Selon le coordonnateur du CPCO, M. Kossi Ahoédo, spécialiste en écologie et gestion des ressources fauniques, les pêcheries du Golfe de Guinée sont confrontées à un certain nombre de menaces et de défis qui entravent leur viabilité à long terme, notamment le déclin des stocks de poissons et la récolte non durable des ressources vivantes, l’incertitude de l’état de l’écosystème, la destruction et l’altération de l’habitat, la baisse de la qualité de l’eau et les effets du changement climatique.
En outre, les services écosystémiques fournis aux flottes de pêche hauturière ne sont pris en compte, ce qui nécessite des évaluations des écosystèmes, pour établir leurs avantages économiques.
Selon lui, le lien entre les écosystèmes et la sécurité alimentaire doit être mieux intégré dans les mesures de gestion et la compréhension sociale.
L’objectif général du présent atelier est d’orienter la réalisation des actions futures à mener pour la réussite de ce projet. Il s’agit, spécifiquement, d’informer les acteurs du secteur maritime du contenu du projet, de les renseigner sur la situation actuelle de la planification spatiale dans la région et de s’accorder sur la composition, les attributions et modes de fonctionnement des groupes de travail national, régional et du comité de pilotage du projet.
Ceci, à travers une série de d’exposés, suivis d’échanges-débats sous forme d’éclaircissements et contributions, qui aboutiront à des recommandations.
A l’occasion, le représentant du ministre d’Etat, ministre des ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance, le secrétaire général, Dr Wadoufei Babalé, a exprimé l’engagement du Togo pour la promotion du secteur halieutique, en présentant l’arsenal juridique dont dispose le pays en la matière.
« Le secteur maritime est un pilier de nos économies nationales, ainsi que de la sécurité alimentaire de nos populations. La mise en œuvre de ce projet va permettre de concrétiser les engagements des instruments mondiaux et régionaux en matière de protection de l’environnement, de conservation de la biodiversité et de gestion durable des ressources », a-t-il déclaré.
Aimé