Promotion et développement des collectivités territoriales : Les membres de la FCT et du REFELA renforcent leurs capacités sur les stratégies et techniques de plaidoyer
La Faîtière des Communes du Togo, avec l’appui technique et financier du Programme Décentralisation et Gouvernance (ProDeG IV) de la GIZ, organise du 10 au 14 juillet 2023, à Defalé, dans la commune Doufelgou 2, un atelier de renforcement de capacités à l’intention de ses membres et de ceux du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA).
Cette formation permettra d’outiller les différentes composantes de ces deux institutions afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle dans la promotion de la décentralisation et du développement des collectivités territoriales.

En effet, depuis la création de la Faîtière des Communes du Togo (FCT), l’action de plaidoyer a toujours été au cœur de ses interventions que ce soit en vers l’Etat ou les partenaires en faveur des communes.
Cependant, les besoins des communes, grandissant au fil des jours, il devient nécessaire d’améliorer les compétences des organes de la FCT en la matière.
C’est dans cette perspective qu’elle organise cet atelier de formation à l’endroit de ses membres et de ceux du REFELA.
Une occasion pour les participants de renforcer leurs capacités afin qu’ils puissent mieux répondre aux besoins des communes du Togo sur les stratégies et techniques de plaidoyer.

Selon le consultant chargé de la formation, M. Edem Sowu, pendant trois jours, ils parlerons des étapes à mettre en œuvre pour que le plaidoyer aboutisse.
« On mettra l’accent sur l’élaboration du dossier de plaidoyer qui, est un message à délivrer et tous les textes de référence qui accompagnent ce message en vue de convaincre l’audience qui est la personne qui est le décideur et nous mettons un accent particulier sur le suivi-évaluation à partir d’un plan de mise en œuvre du plaidoyer et on reviendra sur des éléments importants qui parfois bloquent le déroulement du plaidoyer (existence d’opposants). Parce qu’il existe toujours des opposants à un plaidoyer même dans le camp de celui qui va prendre la décision. Il est important donc que les acteurs investis dans un plaidoyer puissent très rapidement déceler ces opposants et mettre en place les stratégies qui permettent de minimiser leurs effets sur le processus. Et puis, nous verrons s’il y a des alliés potentiels pour la mise en oeuvre de ce plaidoyer », a-t-il fait savoir.

En ouvrant les travaux, le préfet de Doufelgou, M. Koura Zato, a souligné que les politiques de décentralisation engagées par les pays de la sous-région et plus particulièrement au Togo se renforcent de jour en jour depuis plusieurs années déjà. leur efficacité, a-t-il poursuivi, dépend aussi de la capacité des acteurs des différents maillons à mobiliser les moyens adéquats ou nécessaires en vue d’assurer le bien être des populations à la base.
Pour y parvenir, des démarches, des actions de persuasion, de communication des idées de manière efficace sont indispensables.
« D’où l’importance du présent atelier de renforcement de capacités en techniques de plaidoyer auprès des autorités nationales afin de permettre à tous les acteurs réunis ici, de bien maîtriser la conduite de ce processus dynamique et complexe en vue d’initier ultérieurement et de façon efficace des actions ou projets hardis, susceptibles de constituer des soubassements sûrs pour l’atteinte des objectifs voulus et la réalisation des résultats dont est tributaire le développement local », a-t-il indiqué.
M. Koura Zato a saisi cette opportunité pour rendre un hommage mérité au Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé pour toutes ses actions en faveur du renforcement de la décentralisation et de l’épanouissement des communes togolaises.
Le vice-président de la Faîtière des Communes du Togo, Dr Simfeilé Adom, a rappelé que le plaidoyer est un processus dynamique dont les intervenants, les idées, les plans d’action et les rouages politiques ne cessent de changer.
C’est donc un processus complexe dont la conduite doit être maîtrisée par les acteurs. il s’avère donc nécessaire pour la FCT de s’assurer de la bonne maîtrise du processus par les différentes composantes de son institution, a-t-il ajouté.
« Cette question de plaidoyer, constitue pour nous, jeunes communes et presque dépourvues de tout, la principale problématique, tant le chantier de la décentralisation et du développement de nos territoires sont énormes et tous urgents les uns que les autres. Ceci nécessite donc des stratégies efficaces communes de conquête et de négociations auprès des partenaires, des autorités et autres acteurs en faveur de nos collectivités « , a-t-il laissé entendre.
Le représentant de la GIZ, le responsable d’antennes Kara/Savanes, M. Francis Nadjombé, a souligné que les défis liés à la mise en oeuvre effective de la décentralisation sont de taille et méritent d’être relever au fur et à mesure de son expérimentation afin d’adresser des solutions idoines aux préoccupations légitimes des citoyens (nes).
Au rang de ces défis, a-t-il poursuivi, se trouvent les mécanismes de transfert de compétences aux communes, et en de pareilles situations, la FCT d’une part et le REFELA d’autre, se doivent de trouver les stratégies adaptées pour amener l’Etat central à travailler avec célérité pour un transfert effectif des compétences qu’elles soient propres, partagées ou transférées. Ces stratégies passent parfois par des plaidoyers.
Pour ce faire, M. Nadjombé, a réitéré la disponibilité de son institution à apporter son appui à la FCT dans l’amélioration de la communication et l’appui efficace aux communes.
ALI