Protection de la couche d’ozone : Le Togo valide deux textes

Le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’Environnement (ONU Environnement) a organisé les 17 et 18 décembre derniers, à Lomé, un atelier de validation de rapport de l’analyse diagnostique du mécanisme pays pour l’importation des substances appauvrissant la couche d’ozone et du projet de réglementation nationale relatif à l’importation des hydrofluorocarbones (HFC) au Togo. Cette rencontre a permis aux participants de faire une revue de la réglementation nationale relative à l’importation des substances ciblées par le Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone, ratifié par le Togo le 25 février 1991.

Durant deux jours, les participants ont abordé la question de l’amenuisement de la couche d’ozone, examiné les textes relatifs à la réglementation des importations sur le territoire national, de réfrigérants de synthèse ayant un Potentiel de Réchauffement Global élevé de la Terre (PRG).

En ouvrant les travaux, le directeur de l’Environnement, M. Thiyu Essobiyou, représentant le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, a souligné que l’élaboration des textes que les participants vont valider s’inscrivent dans la continuité des efforts antérieurs consentis par le Togo dans la lutte contre l’appauvrissement de la couche d’ozone.

A terme, il devra permettre de faire la mise à jour de la réglementation nationale relative à l’importation des réfrigérants cibles du Protocole de Montréal et à élargir le champ pour considérer les hydrofluorocarbones  (HFC), traduisant ainsi, dans les faits, l’engagement pris par le Togo, en ratifiant le 8 mars 2018 l’amendement de Kigali.

Selon M. Essobiyou Thiyu, cet accord adopté au plan mondial par les Parties, dont le Togo, manque l’ambition du pays à contribuer à la réduction progressive de HFC, mais aussi à inverser la tendance, caractérisée par une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Ces substances qui ont envahi les marchés de la place sont de puissants gaz à effet de serre qui pourront impacter l’environnement, si rien n’est fait. Raison pour laquelle l’Etat veut réglementer le secteur de l’importation et de l’utilisation des HFC et préserver l’environnement.

Le rapport d’une étude réalisée en 2016 au Togo, avec l’appui de l’ONU Environnement, révèle que « les niveaux de consommation des chlorofluorocarbones (HFC) dans le pays sont en nette augmentation et que sans mesures adéquates pour favoriser l’importation et la consommation des alternatives à faible potentiel de réchauffement global de la Terre (PRG) la tendance va se poursuivre ».

Dans ces conditions l’étude prévient que « l’objectif de maximisation des avantages climatiques suite à l’élimination des HFC risque de ne pas être atteint à l’échéance souhaitée  en 2040 si aucune action tangible n’est mise en œuvre dans le pays pour la réduction de la consommation des HFC », a expliqué M. Essobiyou Thiyu.

La réduction progressive de la production et de la consommation des HFC devrait permettre d’éviter plus de 70 milliards de tonnes d’équivalent CO2 au même horizon temporel et d’obtenir une baisse de 0,5 C de réchauffement mondial d’ici à 2100, selon une étude publiée en 2015 par l’Institute for Governance and Sustainable  Development (IGSD).

C’est pourquoi les parties ont convenu de l’importance d’adopter un amendement au Protocole de Montréal pour aller à l’élimination des HFC, en vue de protéger l’environnement. Car, la planète Terre, depuis un certain temps, subit des événements climatiques qui interpellent la conscience collective à s’interroger sur le devenir même de l’espèce humaine.

Ces événements sont entre autres, l’augmentation de la température, les inondations, la sécheresse induisant l’assèchement des cours d’eau, la dégradation des terres et les mauvaises répartitions des pluies dans le temps et dans l’espace, fait remarquer M. Essobiyou Thiyu.

Aimé

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