SOCIETE

Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : Le GIABA veut impliquer davantage la jeunesse à la prévention et à la lutte

Le Groupe intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a organisé le 6 avril 2023, à Lomé, à la 16e édition des journées portes ouvertes sur le thème : « Rôle des jeunes dans la prévention et la lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (BC/FT) ». Cette initiative vise à renforcer les connaissances des jeunes étudiants sur le BC/FT, afin de les impliquer davantage dans l’architecture de lutte contre le crime transnational.

Au cours de cette journée portes ouvertes, les jeunes issus des universités et autres écoles du pays ont été renseignés sur plusieurs sous-thèmes : « le rôle, le mandat et les activités du GIABA en tant qu’organisation régionale », « Comprendre la LBC/FT et le rôle des jeunes dans la prévention et la lutte contre le BC/FT », « Mesures internationales de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme : Implications pour l’Afrique de l’Ouest », etc.

Des thématiques dont l’objectif vise à associer tous les acteurs économiques dans la chaîne de la LBC/FT. Il s’agit de manière spécifique, de renforcer la participation et l’implication des jeunes dans la vie socio-économique des Etats.

De ce fait, le GIABA entend les outiller dans le sens d’une synergie d’action en matière de la LBC/FT. Ainsi les différentes présentations ont contribué à approfondir les réflexions en cours au Togo avec des échanges axés sur les enjeux liés au blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

La finalité étant de protéger ces jeunes contre l’extrémisme, le radicalisme et la criminalité transnationale organisée et les amener à participer aux efforts de paix, de sécurité et de développement socio-économique au plan national et régional.

A l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet, représentant le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation, M. Tchalim Kadanga, a rappelé les mesures prises par le Togo pour s’impliquer dans la lutte contre ce fléau qui sape l’économie des pays. Il s’agit des mesures nécessaires pour prévenir, identifier, évaluer et comprendre les risques de BC/FT auxquels le pays est exposé, conformément aux exigences de la loi sur la LBC/FT.

La représentante du directeur général du GIABA, Mme Régina Bandé, manager du Centre d’Information du Groupe, a fait noter que face à une jeunesse dominante, plusieurs défis se posent qu’il faut relever, pour ne pas exposer cette frange aux groupes terroristes.

Selon elle, ces défis interpellent « à trouver des réponses proportionnées, concertées et inclusives, pour assainir nos économies et rendre viables nos sociétés. Pour inverser la tendance et améliorer l’indice de développement des pays africains, il est impératif que des investissements accrus et optimaux soient accentués dans leur éducation, leur santé, leurs compétences et leur autonomisation. Les jeunes, tout comme la société civile, trouvent leur place dans l’architecture de lutte contre le crime transnational organisé et que leur contribution à cette lutte dépend fortement de la capacité pour un Etat à mettre en place, d’une part, des systèmes d’information et de renforcement de leurs capacités, afin de permettre à ces jeunes de bien comprendre ces phénomènes, ainsi que leurs effets néfastes, et d’autre part, des services de base qui favorisent leur intégration dans le tissu socioéconomique ».

Pour sa part, le président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Togo), El-Hadj Tchaa Bignossi Aquiteme, a salué les actions du Groupe « en faveur d’une lutte intégrée contre le blanchiment et le financement du terrorisme et de la prolifération dans l’espace communautaire ouest-africain ».

Il a, par la suite, rappelé le contexte régional marqué, ces dernières années, par une instabilité sécuritaire liée à la prolifération des mouvements terroristes qui sèment la terreur et la désolation au sein des paisibles populations dans le Sahel et dans la sous-région.

Aimé

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