ECONOMIE

Célébration de la JIC et la JMCC: Le Togo à l’honneur

Le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) en partenariat avec l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) a commémoré ce 8 octobre 2025, à Lomé, la Journée Internationale du Café (JIC) et la Journée Mondiale du Cacao et du Chocolat (JMCC). La célébration de ces deux événements vise à valoriser durablement ces deux produits, celle des acteurs et la promotion d’un commerce équitable.

En effet, la Journée Internationale du Café(JIC), instaurée officiellement en 2015 par l’Organisation internationale du café (OIC), à l’occasion de l’Exposition universelle de Milan, en Italie, est célébrée le 1er octobre de chaque année.

Elle vise à honorer le café en mettant en avant la boisson qui constitue la 2è boisson la plus consommée après l’eau, de par le monde, et la passion qui l’entoure. Cette Journée est aussi l’occasion de soutenir les producteurs et de sensibiliser le public aux enjeux de la filière, notamment le développement durable et le commerce équitable.

Le principal objectif de la célébration de la Journée Internationale du Café (JIC) telle que prônée par l’OIAC est d’accroitre la contribution du café dans le développement économique des pays producteurs, et ce, par la promotion de la transformation et de la consommation locales.

La Journée Mondiale du Cacao et du Chocolat (JMCC), célébrée également le 1er octobre, a été instituée en 2010, à l’initiative de l’Académie Française du Chocolat et de la Confiserie.

Elle vise à rendre hommage aux acteurs de la filière, des planteurs aux chocolatiers, et à sensibiliser le public aux enjeux sociaux et environnementaux liés à la production de cacao, tout en promouvant un chocolat plus durable.

En outre, cette journée est aussi destinée à promouvoir le commerce équitable comme une alternative pour une consommation plus responsable.

Le thème choisi pour la célébration de ce double événement, est: « De la plantation à la tasse: valorisons le café et le cacao Togolais ».

Ainsi, les activités de ces journées commencées depuis le 6 octobre dernier, ont mis l’accent sur la communication sur le café et le cacao, à travers des jeux concours autour des kiosques à café.

Elles ont été marquées par l’ouverture officielle d’un kiosque à Zanguera portant le nombre de kiosque à 4 à travers la ville de Lomé, le service gratuit de café dans les kiosques d’Agoè-Démakpoè et de Zanguéra et dans d’autres lieux de rassemblement sportif.

A l’occasion, le représentant du ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation Locale, le directeur de cabinet, Franck Koffi Vinyo Mensah, a félicité les braves productrices et producteurs qui s’évertuent à garantir une production du café et du cacao de bonne qualité sans oublier les autres acteurs des filières Café et cacao, notamment les transformateurs à qui revient la délicate mission d’établir le pont entre la plantation et la tasse pour le café, d’une part, entre la plantation et le chocolat pour le cacao, d’autre part.

Il a rendu un hommage mérité au Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé pour sa grande vision de rendre, à l’horizon 2030, les filières performantes sur toutes les chaînes de valeur, créatrices de richesse et d’emplois décents et permanents, surtout en milieu rural, à travers une culture professionnalisée, compétitive et durable.

« C’est ainsi que déjà le Plan National de Développement (PND 2018-2022) avait intégré dans son Axe II la nécessité de promouvoir la transformation de nos matières premières de manière à leur garantir une valeur ajoutée. Dans cette dynamique, notre pays a élaboré des plans de développement pour les filières café et cacao, ce qui constitue un grand pas vers la réalisation nos ambitions en matière de développement de cacao culture et de caféiculture », a-t-il relevé.

M. Mensah a saisi cette occasion pour faire un plaidoyer pour qu’un délai supplémentaire de douze mois soit accordé aux pays producteurs de café et de cacao, pour leur mettre en conformité avec le Règlement 2023/1115 de l’Union Européenne relatif à la déforestation.

« Il s’agit pour nous un sursis supplémentaire que nous devrions mettre à profit pour nous mettre à jour vis-à-vis de ce Règlement. La géolocalisation étant une étape majeure dans notre démarche dans le sens de la mise en conformité, je voudrais encourager tous les acteurs à contribuer à sa bonne mise en application », a-t-il laissé entendre.

A cet effet, il a lancé un vibrant appel au CCFCC ainsi qu’à tous les services techniques de l’Etat concernés à mobiliser toute leur expertise et leur énergie, afin que qu’ils puissent répondre au rendez-vous du 30 décembre 2026, garantissant ainsi à leurs produits, leur maintien sur le marché international surtout celui de l’Union Européenne dans les années à venir.

Selon le secrétaire général du CCFCC, M. Enselme Gouthon, le thème choisi pour la célébration de ce double événement, à savoir « De la plantation à la tasse : valorisons le café et le cacao Togolais » est bien révélateur de la vision des initiateurs des journées café et cacao.

« Il interpelle à la fois le producteur, l’acheteur, le transporteur, l’exportateur, le transformateur et le consommateur. Il nous invite à chaque niveau de la chaine des valeurs de nos deux produits, à faire un travail davantage professionnel pour la valorisation du café et du cacao. Ce thème s’inscrit parfaitement dans la dynamique des Plans de Développement des Filières Café et Cacao élaboré à l’initiative du CCFCC avec l’appui du Gouvernement, adoptés il y a un an par le Togo et qui guident depuis lors les actions des deux filières. Il vient nous rappeler l’engagement que nous avions ensemble pris lors de l’adoption des plans de développement pour qu’à « l’horizon 2030, les filières café et cacao du Togo soient performantes sur toutes les chaines de valeur, créatrices de richesses et d’emplois décents et permanents, surtout en milieu rural, à travers une culture professionnalisée, compétitive et durable », a-t-il signifié.

Au nom de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC), Agence spécialisée de l’Union Africaine pour le café, le secrétaire général de l’OIAC, l’ambassadeur Salomon Rutega, a exprimé sa profonde gratitude au Gouvernement du Togo ainsi qu’au Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) pour l’organisation de cet évènement  marquant un retour significatif au Togo après le succès de l’édition 2023.

Selon lui, cette célébration dépasse le simple cadre symbolique. Elle incarne un engagement collectif en faveur de la transformation du secteur caféier africain, un secteur porteur d’un immense potentiel pour la diversification économique, la création de valeur et l’autonomisation des jeunes sur l’ensemble du continent.

« Guidés par la Déclaration de Dar es Salaam du Groupe des 25 (G-25), nous réaffirmons que le café africain ne doit plus être perçu principalement comme un produit brut d’exportation. Il doit devenir un symbole de raffinement, de qualité et d’innovation un produit entièrement transformé, marqué et célébré sur le sol africain. Des initiatives telles que « Drink African Coffee, Build Africa (DACBA) » traduisent cette vision en actions concrètes. À travers ces programmes, notre objectif est de faire en sorte que chaque maillon de la chaîne de valeur du café de la culture à la consommation contribue à une croissance inclusive et à des moyens de subsistance durables », a-t-il souligné.

A cet effet, il a laissé entendre que le CCFCC illustre parfaitement comment une institution nationale peut donner vie à une ambition continentale.

« En promouvant la consommation locale de café, en accompagnant les baristas et en soutenant les jeunes entreprises innovantes du secteur, le CCFCC contribue à bâtir un écosystème dynamique où le café devient à la fois un levier économique et un emblème culturel. Il est particulièrement inspirant de constater la participation croissante des jeunes entrepreneurs dans cette dynamique. À travers le pays, des kiosques et petites entreprises tenus par des jeunes voient le jour créant des emplois, développant des compétences et ravivant la fierté du café africain. Ces initiatives, quoique modestes en apparence, ont un impact profond : elles ouvrent la voie à un entrepreneuriat inclusif et à un développement communautaire durable. L’approche togolaise illustre la valeur d’une synergie entre les initiatives nationales et les cadres continentaux tels que le DACBA. Lorsque les gouvernements, les institutions et les communautés œuvrent de concert en intégrant formation, accès au marché et innovation, ils jettent les bases d’un secteur caféier durable, porté par la jeunesse, et compétitif tant à l’échelle régionale que mondiale », a-t-il relevé.

L’ambassadeur Salomon Rutega a indiqué que pour accélérer cette transformation, il leur faut continuer à consolider l’environnement propice à la création de valeur dans le secteur caféier africain. Cela implique de faciliter l’accès à des équipements abordables de transformation et de torréfaction, d’alléger les réglementations, et de soutenir les jeunes et les femmes entrepreneurs désireux d’investir dans des entreprises liées au café, a-t-il fait savoir.

« Tout aussi essentielle est la promotion de la recherche et de l’innovation. Les partenariats avec les universités notamment dans les domaines du génie mécanique et industriel, de l’agronomie et des sciences de gestion peuvent stimuler la conception locale de technologies caféières et de modèles de production durables. Ces efforts favoriseront non seulement la croissance industrielle, mais garantiront également que les chaînes de valeur du café africain demeurent compétitives, résilientes et ancrées dans les réalités du continent », a ajouté, l’ambassadeur Rutega.

ALI

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